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Quel est ce gros oiseau bossu avec des pattes d’alien ? Tout noir, un front blanc… plouf !

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Le Geai des chênes

Le Geai des chênes de son nom latin Garrulus glandarius, est un corvidé de l'ordre des Passériformes. Il est présent en Europe, Asie, et dans les pays du Maghreb. En France, on compte au moins un million de couples nicheurs, et entre 30 000 et 50 000 couples dans notre région. La majorité de la population est sédentaire. On le retrouve dans les forêts, les parcs et jardins à proximité des habitations ainsi qu'en montagne jusqu'à 1400 m d'altitude.

Présentation

Il n'existe pas de dimorphisme sexuel chez cette espèce. Le dos est brun rosé, le croupion blanc, la queue noire, les couvertures alaires sont bleues striées de noir et de blanc. Sa poitrine est beige rosé, la tête grise et noire et le bec court et rectiligne. Il arrive que les plumes du dessus de la tête soient hérissées en une huppe.

Les belles couleurs de l'oiseau et sa taille allant de 32 à 37 cm permettent de le remarquer sans grande difficulté. Il a une envergure qui va de 45 à 55 cm.

© T. RIABI

Photo © T. Riabi / Corif

Régime alimentaire

Le Geai des chênes est omnivore à dominante végétale. Il se nourrit aussi d'insectes, de vers, de fruits et même des œufs ou des oisillons qu'il va chercher dans les nids des petits passereaux.

Il s'adapte en milieu urbain, et peut même modifier ses habitudes alimentaires en se spécialisant dans la capture de moineaux.

Cet oiseau raffole de glands d'où son nom scientifique. Il a pour habitude d'en introduire un petit nombre (6 à 9) dans le tube digestif et la poche buccale, puis de s'envoler vers un lieu tranquille, où il les dégorge, les décortique et les mange en partie.

A l'Automne il fait des réserves et cache sa nourriture sous des mousses, des feuilles, des souches d'arbres… Pour pouvoir mémoriser ses cachettes, il construit des repères constitués de petits cailloux. Hélas, cela ne suffit pas toujours à lui rappeler où le festin est caché et c'est grâce à ce comportement qu'il participe à la dissémination des chênes, car les glands non mangés vont germer sur place.

© J. LEJEUNE

Photo © J. Lejeune / Corif

Cri et chant

Le Geai des chênes n'est pas avare de ses émissions vocales. Il a pour cri typique un son rauque et bref qui est souvent répété si l'oiseau est menacé. Par ce cri d'alarme, le geai joue le rôle d'avertisseur sonore pour le reste des habitants de la forêt.

Il est capable d'imiter avec talent les miaulements de la buse, les cris et hululements de la hulotte…

Il arrive que monsieur Geai et ses semblables chantent en coeur. Le son produit est alors un surprenant pot pourri peu sonore, mais varié, de sons gutturaux sifflés, gargouillants, miaulants et croassants, émis sans grande continuité en général de janvier à mai.

© J. LEJEUNE

Photo © J. Lejeune / Corif

Nid et petits

Il est possible d'observer des constructions et accouplements en avril et même fin mars.

Le nid est construit en avril par les deux sexes, il est situé en général entre 2 et 5 m de hauteur, rarement plus bas. Dans les grands arbres, toutefois, sa position est plus élevée et peut atteindre 20 à 30 m.

Une seule ponte annuelle est faite, de mi-avril à mi-mai, elle est souvent de 5 à 6 œufs. L'incubation dure 16 à 18 jours. Une fois nés, petits geais peuvent compter sur leurs parents, pourtant d'ordinaires végétariens, pour recevoir une nourriture en grande partie animale (les protéines animales étant préférables pour la croissance des jeunes)… Ils prennent leur envol à l'âge de 19 à 20 jours. Quelques jeunes récemment envolés ont été observés à partir de mi-juin.

© G. LAULHE

Photo © G. Laulhe / Corif

Bain de fourmis

Il peut arriver que l'on observe le Geai des chênes dans une posture curieuse, assis sur sa queue et les ailes étendues devant lui ; c'est parce qu'il est en train de prendre un bain de fourmis. Pour se défendre, les fourmis envahissent son plumage, et l'humectent d'acide formique. Cette pratique permet de tuer les parasites ou tout au moins de les déranger suffisamment pour qu'ils deviennent plus accessibles lorsque l'oiseau procède au lissage.

Bibliographie

MALHER F., LESAFFRE G., ZUCCA M. et COATMEUR J. (2010) – Oiseaux nicheurs de Paris ; un atlas urbain. Corif. Delachaux et Niestlé. 240 p.

RUSSIAS L. (1985) - Oiseaux-forêt., A.P.E.N.A. 78p.

Géroudet P. (1980) - Les passereaux, I : du coucou aux corvidés.- Delachaux & Niestlé. 235 p.

Balades nature autour de Paris (2003) – Dakota Editions. 128 p.

Guide des oiseaux (sous la direction de Richard FITTER et Françis ROUX) (1982). – Sélection du Reader's Digest. 494 p.

SVENSSON L., MULLARNEY K. & ZETTERSTRÖM D. (1994) - Le guide ornitho. - Delachaux & Niestlé. 559 p.

LE MARÉCHAL P. & LESAFFRE G. (2000) - les Oiseaux d'Île-de-France. L'avifaune de Paris et de sa région. - Delachaux & Niestlé.343 p.

Liens internet

www.oiseaux-birds.com

www.oiseaux.net