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Le Pélodyte ponctué

Pelodytes punctatus. Classe des Amphibiens. Ordre des Anoures.

Seule espèce française de la famille des Pélodytes, le pélodyte ponctué est un petit crapaud gris verdâtre, très discret en dehors de son chant nuptial à la note courte et grinçante qui rappelle deux boules de pétanques que l’on frotte l’une contre l’autre.

© J. Coatmeur

Photo © J. Coatmeur / Corif

Il est de petite taille (moins de 5cm), avec un aspect général élancé, pincé à la taille. Son museau est arrondi et assez proéminent de profil. Il a un bel œil, à la pupille ovale verticale et à l’iris doré dans sa partie supérieure, plus brun dans sa partie inférieure. Les glandes parotoïdes (glande granuleuse située à l’arrière de l’œil qui sécrète un venin assurant une certaine protection contre les prédateurs) sont absentes. Son dos est verdâtre, brun clair ou grisâtre, ponctué de verdâtre sur les verrues, tandis que le ventre varie du blanc nacré au jaunâtre uniforme ou parfois tacheté. Les pattes sont légèrement palmées, et les membres postérieurs longs. Il a plus, en dehors de l’aspect verruqueux de sa peau, une allure de grenouille que de crapaud, d’où son autre nom commun de Grenouille persillée.

Le pélodyte affectionne particulièrement les milieux ouverts, avec ou sans, selon la région, la présence de végétations buissonnantes ou arbustives. Il colonise également les milieux anthropiques comme les labours ou les zones urbanisées. Il est présent en Espagne et en France où l’espèce est très souvent localisée, et plus abondante en région méditerranéenne ainsi que sur le littoral atlantique. Il est assez rare à rare en Ile-de-France et d’une présence incertaine dans l’Essonne.

La période d’hivernage (ralentissement de l’activité en raison du froid et de son manque de capacité à pouvoir maintenir son métabolisme) se déroule dans la terre ou dans des grottes habituellement d’octobre-novembre à février-mars. La reproduction peut débuter dès janvier dans le sud de la France, en février-mars dans notre région. La température favorable à la reproduction est de 4°C au minimum. Le mâle pousse son chant terré dans un abri aux abords du plan d’eau, puis à la surface ou au fond de l’eau. Les mâles forment souvent un chœur. Le fiancé attend paisiblement sa future compagne pour la saisir par derrière. Ainsi enlacés ils vont aller de plante en plante pour déposer des cordons de quelques dizaines à centaines d’œufs en spirale autour d’une tige assez élevée. Ils ne se quitteront que lorsque la femelle aura entièrement déposée ses 1000 à 1600 ovules. Les habitats de reproduction sont très variés avec une préférence pour les points d’eau temporaires, bien ensoleillés, végétalisés et pauvres en poissons. Les mares temporaires (mouillères) en milieu agricole lui sont donc particulièrement favorables.

Les têtards éclosent 3 à 19 jours après, selon la température de l’eau. Ils se rassemblent en essaim autour du site de ponte. Le développement larvaire est long, 2 à 4 mois, les pontes tardives, possibles en région méditerranéenne après les grosses pluies d’automne, peuvent même hiverner avant la métamorphose.

© J. Coatmeur

Photo © J. Coatmeur / Corif

Le pélodyte ponctué se nourrit de petits invertébrés. La maturité sexuelle intervient vers 3 ans, avec une longévité de 15 ans.

Le pélodyte ponctué est une espèce protégée en France (arrêté du 19 novembre 2007) et, en annexe III de la convention de Berne.

 

Un grand merci à Jacques Coatmeur pour les magnifiques photos.