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Quel est ce gros oiseau bossu avec des pattes d’alien ? Tout noir, un front blanc… plouf !

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Le Tarier pâtre

Petit gardien champêtre à la tête noire, au collier blanc et à la poitrine rousse, il est souvent bien visible à son poste de surveillance...

Tarier pâtre, Saxicola torquatus. Famille des Muscicapidae. Synonyme : Traquet pâtre.

Noir, roux et blanc

Petit passereau d'une longueur d'environ 12 cm, le mâle de Tarier pâtre se distingue par une tête assez volumineuse plutôt noire, contrastant joliment avec les teintes rougeâtres parfois délavées de sa poitrine tirant alors vers le roussâtre.

Le tout rehaussé de blanc sur les côtés du cou et de crème sur le ventre.

Les ailes, en majorité sombres, présentent des marques blanches bien visibles. Couleur blanche également bien en vue sur le croupion de l'oiseau en vol ou en parade nuptiale. Un examen plus précis permet l'observation d'autres détails plus subtils, tels les liserés des rémiges ou des rectrices.

La femelle globalement plus terne et moins contrastée possède malgré tout une poitrine à nuance roussâtre, tandis que les côtés du cou, moins clairs, sont davantage marqués de brunâtre.

Quant au jeune, son plumage se rapproche de celui de la femelle avec encore moins de couleur et des marques de différentes formes réparties sur le corps. Contrairement aux adultes, son croupion est plutôt roux.

  © FBarth / Corif © JFMagne / Corif © FBarth / Corif
 

en haut le Tarier pâtre mâle, en bas à gauche la femelle, à droite le jeune
Photos © Franz Barth - Jean-François Magne / Corif

Perché en évidence

Sur les sites où ils ne passent pas l'hiver, les nicheurs reviennent tôt en saison, dès le mois de mars, où ils occupent souvent les mêmes cantons d'une année à l'autre.

Ils y resteront, après avoir effectué une ou plusieurs pontes, jusqu'à l'automne. A leur arrivée, les adultes, et surtout le mâle, à l'aide de leurs longues et fines pattes noires, se perchent souvent bien en évidence afin de surveiller leur territoire et de protéger plus tard leur nid de potentiels prédateurs.

Ils utilisent ainsi une grande variété de perchoirs : grandes herbes, buissons, piquets ou clôtures. C'est ainsi que le visiteur bipède averti peut faire la rencontre du tarier pâtre, pour peu que son périple l'entraîne au-delà des squares et autres zones de béton vert.

© FBarth / Corif

site de nidification : Jablines (77)
Photo © Franz Barth / Corif

 

Car le Tarier pâtre, comme la plupart des espèces, préfère un parfum de végétation champêtre et indigène pour se nourrir, lui et ses jeunes.

En Ile-de-France, les friches herbacées et quelque peu buissonnantes, les talus incultes comme on dit, les bordures non fauchées de certaines voies routières ou les jachères procurent autant de paysages semi-ouverts très attractifs (qui, en petite couronne, tendent à disparaître rapidement).
Il sera même possible d'y voir plusieurs couples ! Sur leurs perchoirs, les adultes restent à l'affût des insectes volants ou rampants à leur portée (Diptères, Coléoptères, Fourmis et autres chenilles).

Son cousin, le Tarier des prés (Saxicola rubetra) pourra aussi s'y montrer à la faveur des périodes de migration. En effet, lui ne niche plus dans notre région ou tellement peu que nous ne nous en apercevons plus. Il faut dire qu'il appréciait tout particulièrement les prairies de fauche...